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⚖️ UNPS alerte : la fin du paritarisme menace l’équilibre du système de santé français

Un amendement du PLFSS 2026 transfère la négociation des accords conventionnels aux structures, et non plus aux représentants professionnels.
Derrière cette apparente modernisation se cache une rupture du dialogue social.

Un amendement discret, une conséquence majeure

Le 12 novembre 2025, l’Union Nationale des Professionnels de Santé (UNPS) a publié un communiqué d’alerte.
Elle dénonce les conséquences d’un amendement du PLFSS 2026 adopté à l’Assemblée nationale : la possibilité pour des entités comme Avec Santé de signer des Accords Conventionnels Interprofessionnels (ACI) à la place des syndicats représentatifs.

Sous prétexte d’améliorer la gouvernance des Maisons de Santé Pluriprofessionnelles (MSP), le texte évince les représentants élus des soignants libéraux, au profit de structures administratives.

 « En confiant la négociation à des entités non élues, on contourne la légitimité du dialogue professionnel. » — UNPS

paritarisme unps

⚖️ 1. Le paritarisme n’est pas le problème… ce sont ses acteurs actuels

À l’origine, le paritarisme incarne une démocratie sociale équilibrée :
les représentants élus des professions négocient avec l’État et l’Assurance maladie pour concilier intérêt général (maîtrise des dépenses) et intérêt professionnel (conditions d’exercice).

Mais en vingt ans, la pratique a dérivé :

👉 Le paritarisme est né pour représenter les soignants et protéger les patients, mais il est devenu, dans certains cas, un outil de contrôle interne.

2. L’État a profité de cette perte de légitimité

Ce dysfonctionnement a ouvert la voie à une reprise en main administrative.
Le discours politique fut simple :

“Puisque les syndicats ne représentent plus l’intérêt général, recentralisons la décision.”

S’en est suivie l’émergence de :

Résultat :
les patients ne constatent aucune amélioration,
les soignants se sentent dépossédés,
et les territoires restent inégalement couverts.

3. L’intérêt du patient : le grand absent

Ni les syndicats corporatistes ni la bureaucratie centralisée ne placent le patient au centre.
Les premiers défendent des équilibres internes ; les seconds des indicateurs budgétaires.

Pourtant, le patient attend simplement :

Et c’est précisément là que la denturologie révèle l’impasse :
on refuse d’intégrer un modèle efficace sous prétexte de préserver “l’organisation conventionnelle”, alors que cette dernière ne répond plus aux besoins réels (EHPAD, mobilité, reste à charge, délais…).

4. Ce qu’il faudrait : un paritarisme rénové

Le problème n’est pas le paritarisme lui-même, mais sa dénaturation.
Il faut le reconstruire sur de nouvelles bases :

Ancien modèleNouveau modèle souhaitable
Syndicats fermés, peu représentatifsInstances ouvertes à toutes les professions, y compris émergentes
Négociations centrées sur les tarifsConcertation sur missions de santé publique et qualité
Dialogue vertical (État → représentants)Dialogue horizontal (professionnels ↔ patients ↔ institutions)
Pouvoir concentréGouvernance partagée, transparente
Vision corporatisteVision sociétale : accès, proximité, innovation

Quand la technocratie remplace la concertation

Cette transformation se traduit par une évolution silencieuse mais profonde :
les décisions autrefois négociées sont désormais déléguées à des structures juridiques ou à des agences administratives.

Conséquences directes :

Impact

Description

🧑‍⚕️ Pour les soignants libéraux

Perte de représentativité, découragement, déconnexion du terrain.

👩‍⚕️ Pour les patients

Éloignement du soin de proximité, rigidité organisationnelle, standardisation.

⚙️ Pour le système

Recentralisation, perte d’innovation, rupture du dialogue social.

La denturologie, révélateur d’un système verrouillé

Malgré la directive 2005/36/CE et la CJUE C-940/19 reconnaissant l’accès partiel, la France persiste à ignorer les denturistes.
Ce refus illustre la même logique : fermeture du dialogue et préservation d’intérêts établis au détriment de la santé publique.

Les denturistes représentent pourtant une solution concrète aux enjeux du système :

  • désengorgement des cabinets dentaires,
  • maintien à domicile des personnes âgées,
  • réduction des transports médicaux,
  • respect du “RAC 0”,
  • et valorisation du savoir-faire français dans la fabrication locale des prothèses.
  • baisse du reste à charge,
  • proximité pour les EHPAD,
  • production 100 % française.

L’innovation de terrain existe ; c’est le cadre qui l’empêche d’agir.

Profession & Cadre légal

Directive 2005/36/CE – CJUE C-940/19

IFD – Références internationales

Restaurer un dialogue social réel et transparent

France-Denturiste partage pleinement l’inquiétude de l’UNPS.
Le paritarisme n’est pas un détail administratif : c’est la garantie de la démocratie sanitaire.

Nous demandons :

  1. La préservation du paritarisme dans la gouvernance du système de santé.
  2. L’ouverture du dialogue à toutes les professions, y compris celles reconnues au niveau européen.
  3. Une évaluation indépendante de l’impact des réformes sur l’accès aux soins de proximité.

FAQ

Une négociation équilibrée entre Assurance maladie et syndicats représentatifs, garantissant un cadre démocratique aux politiques de santé.

Parce que le PLFSS 2026 permet de conclure des accords sans les représentants des soignants, affaiblissant leur légitimité.

La même logique de contournement : exclusion des acteurs de terrain malgré leur reconnaissance européenne.

Rétablir un paritarisme rénové : plus ouvert, transparent et centré sur le patient.